Résumé:
Cette étude examine les effets des extraits d'acétate d'éthyle et de n-butanol de deux
plantes : Daucus virgatus et Bupleurum montanum (Apiaceae) pour prévenir la corrosion de
l'acier au carbone (A283) dans une solution de HCl 1,0 M en utilisant la mesure de perte en
poids, les méthodes tel que la spectroscopie d'impédance électrochimique (EIS), la
polarisation potentiodynamique (PDP), la modélisation théorique ainsi que la caractérisation
par microscope électronique à balayage (MEB). Tous les extraits testés ont montré une bonne
inhibition de la corrosion, avec une efficacité liée directement à la concentration. Cependant,
cet effet protecteur a diminué lorsque la température augmentait dans la gamme étudiée de
283 à 323 K. Spécifiquement, à une température de 283 K, l'extrait BEDV a montré une
inhibition maximale de 88,79 % à 900 ppm, et l'extrait BEBM a présenté une inhibition de
87,12 % à 1000 ppm. Les extraits correspondants, EAEDV et EAEBM, ont affiché des
efficacités optimales de 86,34 % (à 900 ppm) et 83,32 % (à 900 ppm), respectivement. Les
extraits ont été physisorbés sur les surfaces d'acier et ont suivi le modèle de Freundlich. Dans
le but de comprendre le mécanisme inhibiteur, les calculs ont été effectués pour déterminer
l’énergie d’activation et les propriétés thermodynamiques significatives qui expliquent la
cinétique et la thermodynamique du processus. Les paramètres suggèrent une interaction
significative entre l'inhibiteur chimique et la surface métallique, qui nécessite une adsorption
physique. En milieu acide, tous les extraits ont démontré une inhibition notable de la
corrosion. Ils se sont comportés comme des inhibiteurs de type mixte, avec des efficacités
d'inhibition comprises entre 78,16 et 84,77 % (EIS) et entre 83,48 et 87,30 % (polarisation)
en fonction des concentrations. Dans des conditions acides, tous les extraits ont présenté une
inhibition spécifique de la corrosion et ont agi comme des inhibiteurs de type mixte.
L'analyse MEB a montré que l'adsorption des composants de l'extrait sur la surface
métallique entraînait une surface plus lisse avec moins de dommages. De plus, les résultats
théoriques ont confirmé l'idée que l'inhibiteur se lie à la surface de l'acier en des sites réactifs
spécifiques. Finalement, les résultats ont montré que ces extraits sont des inhibiteurs efficaces
de la corrosion de l'acier au Carbone.
