Résumé:
Capparis spinosa, communément appelée le câprier, est une plante originaire du bassin
méditerranéen, traditionnellement utilisée pour ses nombreuses propriétés médicinales. Dans le
cadre de la valorisation des plantes médicinales endémiques d’Algérie, cette étude s’est intéressée à
Capparis spinosa cultivée dans la région de Khenchela. Le travail s’est articulé autour de trois
volets complémentaires : une étude ethnobotanique menée dans la région de Tébessa, suivie d’un
screening phytochimique ainsi que d’une évaluation des activités biologiques de la plante.
L’enquête ethnobotanique a permis de recueillir des données sur les usages traditionnels
de cette plante auprès de la population locale, notamment des femmes qui consomment
principalement les feuilles du câprier pour traiter diverses infections. Cette utilisation repose sur des
savoirs transmis d’une génération à l’autre, mettant en évidence l’importance de C. spinosa dans la
pharmacopée traditionnelle locale.
Le screening phytochimique a été réalisé à l’aide de tests colorimétriques qualitatifs,
révélant la présence de plusieurs classes de métabolites secondaires, parmi lesquels les flavonoïdes,
les alcaloïdes, les saponines, les mucilages et les saponosides. Une évaluation quantitative a ensuite
été effectuée, montrant une richesse notable en flavonoïdes dans les feuilles, et le teneur des
flavonoïdes totaux 21,43mg/g tandis que la teneur en polyphénols totaux a été estimée à 75 mg/g
d’extrait.
L’étude de l’activité antioxydante de l’extrait méthanolique des feuilles, réalisée à l’aide du test
DPPH, a montré un taux d’inhibition élevé de 89,65 % à une concentration de 200 μg/ml, avec une
IC50 de 20,94 μg/ml, indiquant un potentiel antioxydant important. En parallèle, l’activité anti-
inflammatoire a été évaluée in vitro par la capacité de l’extrait à inhiber la dénaturation thermique
de l’albumine sérique bovine. À une concentration de 200 μg/ml, l’extrait a permis une inhibition
de 21,52 %.