Résumé:
Objectifs : Cette étude visait à évaluer la consommation alimentaire quotidienne moyenne
actuelle de 7 groupes d’aliments, à analyser les facteurs sociodémographiques associés à cette
consommation, et à déterminer les liens entre la consommation alimentaire/l’apport alimentaire et
les taux de prévalence de l’obésité, du diabète de type 2 (DT2) et de l’hypertension (HTA) à
Tébessa.
Sujets et méthodes : Un total de 200 participants âgés de 23 à 95 ans a été inclus dans cette
étude transversale. La consommation alimentaire et les habitudes alimentaires ont été évaluées à
l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire. Une analyse statistique a été réalisée pour
déterminer les associations entre les habitudes alimentaires et les maladies mentionnées ci-dessus.
Résultats: Nos résultats ont montré des liens significatifs entre certains facteurs
sociodémographiques (sexe, âge, niveau d’instruction, profession) et les pathologies cités ci-
dessus. La consommation élevée de viandes est associée à l’HTA (p = 0,004), tandis qu’une
consommation excessive de sucreries est liée au DT2 (p = 0,042). L’obésité est significativement
plus fréquente chez les femmes (p < 0,0001), avec une consommation plus élevée de lipides et
glucides (p < 0,005). L’irrégularité des repas, la consommation des boissons, le grignotage tardif
et la consommation des fast food sont plus fréquents chez les obèses. Le fait de ne pas grignoter
tard le soir et de ne pas consommer plus d’un plat par repas étaient également liés négativement à
la prévalence de l’obésité, du DT2 et de l’HTA. Des corrélations inverses ont également été
observées entre les taux de prévalence du DT2 et de l’HTA et le fait de s’abstenir d’ajouter du
sucre aux boissons.
Conclusion : Une alimentation déséquilibrée, riche en sucres et graisses, combinée à des
habitudes telles que le grignotage tardif et la faible consommation de fruits/légumes, étaient
fortement associés aux risques d’obésité, de DT2 et d’HTA. De plus, de mauvaises habitudes
alimentaires étaient également liées au développement de ces maladies. Ces données soulignent
l’importance de l’éducation nutritionnelle et de l’adoption de comportements alimentaires sains
pour la prévention de l’obésité, le DT2 et l.HTA.